Airbnb, du changement en Belgique !
- 14 juin 2024
- 2 min de lecture
Airbnb a chamboulé le secteur de l’hébergement à l’échelle mondiale. En Belgique, cette révolution est désormais sous surveillance.
Toute personne souhaitant exploiter un Airbnb doit s’enregistrer auprès de la Région (Wallonie, Flandre ou Bruxelles) et obtenir une autorisation. Ce processus implique la soumission de divers documents, dont une attestation urbanistique, souvent longue et complexe à obtenir.
Des règles plus strictes et des sanctions qui peuvent faire mal !
La législation s’est durcie en 2024, sous l’impulsion de Rudy Vervoort, Ministre-président de la Région Bruxelloise : « Au-delà de 90 jours consécutifs de location, ce n’est plus du Airbnb, il faut mettre en place un bail locatif. » Les sanctions pour non-respect des règles peuvent être sévères, avec des amendes pouvant atteindre 80 000 euros .
J’ai vu que ça pouvait monter jusqu’à 80.000€ si c’est une récidive. Mais si jamais vous êtes dans le cas d’une première infraction, on est entre 1.600 et 40.000€.
Victor Bouteiller, avocat immobilier.
Pour en savoir plus sur ces régulations et leurs implications, ne manquez pas le 4e épisode de notre émission « Le rendez-vous des proprios ».
Vers un marché plus transparent
En plus des exigences réglementaires strictes, l’administration fiscale belge a renforcé ses capacités de détection des revenus non déclarés avec à la directive DAC7. Cette mesure vise à mettre fin aux pratiques fiscales douteuses qui étaient autrefois utilisées par certains hôtes.
Pourquoi tant de restriction ?
L’essor d’Airbnb a eu un impact significatif sur le marché locatif belge, en particulier à Bruxelles, où les loyers ont grimpé, réduisant l’offre disponible pour les résidents permanents. Cette tendance a poussé les autorités à agir pour protéger l’accès au logement à long terme et stabiliser le marché immobilier.
En tant que libéral, c’est vrai que j’ai envie de laisser le marché se développer un maximum. Mais par moment, il faut pouvoir mettre des règles. Je pense que Airbnb s’y attend.
David Leisterh, Président MR Bruxelles